Médecins : la grève continue jusqu'au 6 janvier
Les urgentistes de SOS Médecins viennent grossir les rangs des mécontents, dont le taux de participation restera de l'ordre de 80 % dans les jours � venir.
Un syndicat de médecins appelle lundi � poursuivre les 5 et 6 janvier la grève en cours, et se tourne vers le Premier ministre pour qu'il reprenne les discussions sur le projet de loi santé qui cristallise les griefs du monde médical. Alors qu'une grève a été lancée le 23 décembre et court jusqu'� mercredi, le Syndicat des médecins libéraux (SML) appelle généralistes et spécialistes � continuer leur action en se ralliant aux mouvements de fermetures des cabinets les 5 et 6 janvier, lancés respectivement par les cliniques privées et par MG-France, syndicat de généralistes.
Il faut "alerter d'une voix commune les pouvoirs publics de la mise en danger de notre médecine", explique le SML dans un communiqué. L'objectif est de maintenir "l'unité syndicale pour préserver notre système de soins". La généralisation � tous les assurés, d'ici 2017, de la dispense d'avance de frais lors d'une consultation dans un cabinet est un casus belli pour les syndicats de médecins. Ils crient aussi � une "étatisation insupportable" de la médecine qui va bénéficier, selon eux, au secteur public et, dans un front syndical rare, ont appelé � la mobilisation pour les fêtes de Noël. Devant cette fronde, des discussions ont repris avec le ministère de la Santé, prêt � réécrire certains points litigieux de son projet de loi, dont l'examen, initialement prévu début 2015, n'interviendra qu'au printemps.
La ministre Marisol Touraine a même proposé de définir dans le cadre d'un groupe de travail en janvier des "garanties" aux médecins sur la généralisation du tiers payant. Malgré cela, Éric Henry, président du SML, critique lundi "l'aveuglement" de la ministre "sur les conséquences profondes de sa vision dogmatique de notre système (...)