Régionales : le cas Huchon divise le PS
Le président de la région Ile-de-France devrait briguer un 4e� mandat pour le scrutin de décembre prochain. Sa n°� 2, elle aussi candidate, a le soutien de plusieurs leaders .
Avec quelques jours d'avance sur le calendrier, Jean-Paul Huchon a trouvé dans son chausson, au pied de l'arbre de Noël, un drôle de cadeau� : la candidature de Marie-Pierre de La Gontrie pour le remplacer � la tête de la région Ile-de-France lors des prochaines élections dans un an. A vrai dire, l'actuel président de la région capitale, en poste depuis 1998, n'a pas été surpris. Depuis des mois, sa première vice-présidente ne faisait plus mystère de son intention de lui contester la tête de liste des socialistes. Mais cela ressemble � une déclaration de guerre contre l'homme qui, fort d'un bilan que personne ne conteste vraiment � gauche, envisage de se présenter. C'est même un secret de Polichinelle. «� Il va briguer un quatrième mandat parce qu'il est le seul � pouvoir rassembler � gauche� », justifie Abdelhak Kachouri, vice-président chargé de la sécurité. Depuis début décembre, Huchon a pris l'habitude de réunir son premier cercle le vendredi, une douzaine de fidèles parmi lesquels, outre Kachouri, Carlos Da Silva, Olivier Thomas ou encore Marc Mancel. Le plan d'action est prévu� : une déclaration officielle de candidature en janvier, � la rentrée.
«Une partie de poker menteur»
En attendant, Huchon, 68� ans, doit contenir l'offensive de cette avocate parisienne de 56� ans au caractère aussi tranchant que le sien est rond. La numéro� 2 de la région, chargée du budget, compte beaucoup d'amis dans les hautes sphères du PS. A commencer par le duo Le Guen-Cambadélis. Elle aurait aussi le soutien d'Aubry, pour qui elle avait voté — comme Huchon — lors de la primaire PS de 2011 contre Hollande, ainsi que du sénateur vallsien du Val-de-Marne, Luc Carvounas. Elle a aussi reçu l'appui public d'Anne Hidalgo, la maire de Paris avec qui elle fut (...)